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#Règle 1 – Supprimer le pain
- S’il est une expérience révélatrice, c’est bien
d’éliminer le pain de son alimentation, dans un premier temps tous les
pains même ceux fabriqués à partir de céréales dites
« anciennes » (épeautre, kamut) ou sans gluten.
C’est certainement un moment délicat à passer car cet aliment de base a
une telle charge affective qu’il déchaînera en vous et autour de vous les
réactions les plus diverses. Touchez au pain est sacrilège, surtout s’il
est bio, à la farine de blé complet et au levain ! Tenez bon et vous
ne le regretterez pas.
- Par la suite, découvrez le plaisir de faire votre
pain avec des farines de substitution (il existe des préparations dans le
commerce). Il vaut mieux éviter les
pains sans gluten fabriqués industriellement qui contiennent des
conservateurs et sont peu savoureux.
- Certains médecins et
nutritionnistes conseillent de manger des pains peu cuits et d’éviter la
croûte car la cuisson provoque des interactions entre protéines et
glucides qui engendrent des substances toxiques ou cancérigènes (molécules
de Maillard) que l’organisme élimine difficilement. Inutile de dire que ne
manger que la mie est peu digeste et provoque des fermentations
intestinales.
- La
germination des céréales garde intacte la vitamine E qui équilibre le gluten.
Celle-ci est détruite lorsque le grain est moulu
en farine et cuit à haute température. Si vous n'avez
pas une maladie coeliaque et que vous êtes simplement
sensible au gluten, testez le
« pain essénien » confectionné uniquement avec des céréales
germées de qualité bio qui sont moulues grossièrement et cuites dans un
four à 35° maximum, ou encore du pain cru (pumpernickel) à base de graines
trempées et broyées très riches en vitamine E. Vous les trouverez dans les
magasins de produits naturels (bien vérifier la composition et la qualité du produit).
- Mais dans certains cas sévères nécessitant de
respecter un régime alimentaire sans résidu (dolichocôlon,
diverticulose…), il vaut mieux supprimer le pain et les céréales complètement et pour
longtemps.
#Règle 2 - Eliminer tous les aliments contenant
du gluten
C’est un principe de base qui
semble facile de prime d’abord à instaurer mais qui demandera en fait beaucoup
d’attention car le gluten et ses dérivés sont ajoutés dans la composition de
bien des produits alimentaires. Le chercheur Chaitan Khosla de l’Université de
Stanford explique avec humour la difficulté d'éliminer complètement de son
alimentation le gluten car il est utilisé par l’industrie alimentaire sous
certaines formes d’amidon, d’arômes artificiels et d'adjuvants :
- « Si vous êtes porteur de la maladie coeliaque,
votre médecin prescripteur vous envoie généralement consulter un diététicien
qui vous remettra un livre de la taille de l'annuaire téléphonique de New York
vous indiquant l’ensemble des produits que vous ne pouvez pas consommer.
Finalement, si vous allez dans quelques épiceries que ce soit avec ce livre, il vous déconseillera l’achat de 90 % des aliments vendus dans le magasin. »
#Règle 3 – Lire systématiquement les
étiquettes des produits
- De nombreux produits de consommation courante
contiennent du gluten (et souvent trop de sel, de sucre, de lactose, de
matières grasses). Il y a du gluten dans la composition de certaines
barres de chocolat, dans des yaourts « crémeux », dans votre
potage instantané etc. La lecture des étiquettes bien cachées au dos des
produits est souvent édifiante et favorise une réelle prise de conscience
des méfaits sur votre santé de notre nourriture dénaturée. Bref, on vous
fait avaler n'importe quoi!
- Ce n’est pourtant que la partie visible de
l’iceberg car le gluten et ses
dérivés ne sont pas toujours mentionnés sur les étiquettes.
Savez-vous par exemple qu’il y a du gluten dans le poivre en poudre ou le
sel de céleri, qu’il enrobe les figues séchées pour les empêcher de
coller, qu'il donne une texture compacte à la crème de gruyère, que les
plaquettes de chocolat industriel sont posées sur une fiche couche de
farine de blé pour qu’elles n’adhèrent pas ensemble?
- Les listes d’aliments interdits ou à éviter ne sont pas exhaustives et sujettes à réactualisation car
l'industrie alimentaire modifie de plus en plus souvent les recettes de
ses produits vedettes et en sort de nouveaux à longueur d’année.
- Il est donc important qu’en tant que
consommateur vous fassiez entendre votre voix auprès des industriels de
l'alimentation. N'hésitez pas à les contacter, ils ont tous une ligne
« info-consommateurs » mise à votre disposition.
#Règle 4 – Réserver une armoire de la
cuisine aux produits de base sans gluten
- Le premier avantage est d’éviter que les produits
sans gluten soient en contact avec de la farine de blé ou des pâtes
alimentaires. Cela permet aussi à votre entourage qui n’est pas au régime
de lui laisser le libre choix alimentaire!
- Le second avantage, c’est que vous allez avoir
besoin d’ingrédients qui ne se trouvent pas facilement chez l’épicier du
coin ; il est donc préférable de se constituer un stock de farine de
riz, de millet ou de quinoa par exemple. Vous pouvez acheter ces
produits de base ainsi que des aliments
garantis sans gluten dans les magasins bio et dans certaines grandes surfaces qui
ont un rayon diététique. Pour connaître le magasin de produits naturels le
plus proche de chez vous, consultez l'annuaire téléphonique de votre
région.
- N’oubliez pas qu’il y aussi des sites spécialisés
qui fournissent ce type d’aliments sans gluten : une
formule un peu plus chère mais qui vous garantit un large éventail de
produits et vous évite bien des déplacements inutiles surtout si vous
habitez à la campagne.
C'est donc avec détermination
et bonne humeur que vous allez tout mettre en oeuvre
pour mettre en place votre régime sans gluten et vous
y tenir : c'est
la clé de votre guérison.
- Philippe Barraqué
- Thérapeute,
expert santé, auteur de l'ouvrage "Et si
c'était le gluten"
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